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http://www.slate.fr/ 24.07.2015
Bambini Daesh, una generazione perduta? di Benjamin Delille
Mentre nessuna via di uscita è ancora possibile nella guerra contro lo stato islamico, alcuni osservatori temono che i bambini soldati abbiano raggiunto un livello di indottrinamento contro cui nessun metodo di riabilitazione sarebbe possibile.
Per diverse settimane, lo Stato Islamico ha moltiplicato i video di propaganda in cui sono onorati i bambini. Il 18 luglio 2015, l'organizzazione ha pubblicato per la prima volta il video di una decapitazione dove il boia non aveva più di 14 anni. Gran parte della strategia di comunicazione di Daesh nel mese di luglio aveva lo scopo di dimostrare che i loro piccoli soldati erano diventati vere e proprie macchine da guerra.
Questo fenomeno è di grande preoccupazione per gli osservatori specializzati dei bambini soldato nei programmi di riabilitazione dei diversi conflitti nel mondo. Generalmente queste tecniche per il trattamento dei bambini soggetti a disturbi psicologici maggiori, conosciuti attraverso studi su bambini provenienti da Uganda o Sierra Leone, potrebbe non avere alcun effetto sui bambini di Daesh, secondo gli esperti intervistati dal web Log Vocativ. Per alcuni, questa intera generazione cresciuta e indottrinata nello stato islamico è già persa: il senso di comunità dei bambini indottrinati è tale che bisognerebbe prima essere in grado di deradicalizzarli, in modo la cura fosse corretta.
Attivisti devoti piuttosto che carne da cannone Perché se Daesh ha reclutato e rapito bambini perchè diventino soldati, guardie, spie o attentatori suicidi, nella stessa logica dei conflitti in Sierra Leone e Sri Lanka, c'è una vera differenza con gli altri conflitti. Lo Stato islamico non è in cerca solo di carne da cannone, ma vuole creare attivisti reali dedicati corpo e anima alla sua causa, instillando in loro un’ideologia radicata in un'interpretazione radicale dell'Islam. L'idea è di renderla normativa ai loro occhi. L'obiettivo è che gli eredi di Daesh non smettano mai di combattere e la violenza diventi naturali. Questo naturalizzazione della violenza è permessa dalla logica seducente per un bambino, dei un giocattoli contro le esecuzioni.
http://www.slate.fr/ 24.07.2015
Les enfants de Daech, une génération perdue? par Benjamin Delille
Alors qu’aucune sortie de conflit n’est encore envisageable dans la guerre contre l’État islamique, certains observateurs s’inquiètent que les enfants soldats aient atteint un niveau d’endoctrinement contre lequel aucune méthode de réhabilitation ne serait possible.
Depuis plusieurs semaines, l’État islamique multiplie les vidéos de propagande où les enfants sont à l’honneur. Le 18 juillet 2015, l’organisation a publié pour la première fois une vidéo de décapitation où le bourreau n’avait pas plus de 14 ans. Une grande part de la stratégie de communication de Daech au mois de juillet était destinée à montrer que leurs petits soldats étaients devenus de véritables machines de guerre.
Ce phénomène inquiète énormément les observateurs spécialisés dans les programmes de réhabilitation des enfants soldats issus de divers conflits du monde. Les techniques de traitement de ces enfants généralement sujets à des troubles psychologiques majeurs, connues grâce à des études réalisées sur des enfants venus d’Ouganda ou de la Sierra Leone, pourraient n’avoir aucun effet sur les enfants de Daech, selon des spécialistes interrogés par le journal web américain Vocativ. Pour certains, toute cette génération endoctrinée et élevée au sein de l’État islamique est d’ores et déjà perdue: le sentiment d’appartenance communautaire des enfants endoctrinés est tel qu’il faudrait d’abord les déradicaliser pour pouvoir les soigner correctement.
Militants dévoués plutôt que chair à canon Car, si Daech a recruté et enlevé des enfants pour devenir des soldats, des gardes du corps, des espions ou encore des kamikazes sur la même logique que les conflits en Sierra Leone ou au Sri Lanka, il y a une réelle différence avec les autres conflits. L’État islamique ne recherche pas uniquement de la chair à canon mais veut créer de vrais militants dévoués corps et âmes à sa cause en leur inculquant une idéologie ancrée dans une interprétation radicale de l’islam. L’idée étant de la rendre normative à leurs yeux. L’objectif: que les héritiers de Daech n’arrêtent jamais le combat et que la violence leur devienne naturelle. Cette naturalisation de la violence est permise par une logique de séduction de l’enfant: des jouets contre des exécutions. |