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vendredi 30 mars 2012

In Syria lo stallo è tragico e spaventoso.
di Bernard Guetta

C’è una situazione di stallo che è pericolosa e terribile. Siamo ormai a oltre diecimila morti. Il pane è difficile da trovare. I paesi confinanti ospitano già oltre 40.000 profughi, e il nummero cresce ogni giorno, sempre più velocemente. All’interno del paese almeno 200.000 persone sono state sfollate dalle violenze. La Lega Araba si è riunita ieri a Bagdad. Gli amici della Syria, altrimenti detti i paesi che sostengono l’opposizione e si appellano a Bashar al Assad perché si ritiri, si incontrano domenica a Istanbul dopo un primo inocntro infruttuoso a Tunisi. Il massacro continua e il mondo si agita come raramente fa … Ma niente, assolutamente niente si muove. Lo stallo causato dal fatto che l'insurrezione non ha i mezzi militari per vincere l'insurrezione non ha i mezzi militari per vincere, mentre il sistema non riesce finora a fermare le manifestazioni, poi ci sono gli attentati che si moltiplicano contro gli ufficiale e i palazzi del regime.

Sul campo il faccia a faccia tra syriani è durissimo, mentre sul fronte diplomatico tutto è bloccato perché il mondo è più diviso che mai da questa crisi. Ufficialmente tutti sostengono il piano di pace proposto dall’anziano Segretario Generale  dell’ONU, Kofi Annan. La Lega Araba ne reclama l’immediata applicazione. Anche gli occidentali sono favorevoli. Cina e Russia pure. Anche il regime syriano ha accettato il piano in sei punti che prevede l’interruzione di ogni violenza, la liberazione dei prigionieri e l’apertura di un dialogo politico tra il potere e gli insorti. Ma Assad condiziona la messa in opera dei sei puntia ciò che definisce le operazioni terroristiche sostenute dall’estero. Gli occidentali non credono per un solo secondo alla sua sincerità, e Russia e Cina non sostengono Kofi Annan perché giudicano il piano inapplicabile senza che Assad, almeno provvisoriamente, rimanga al potere.

Sul fondo, le posizioni sono immutate. Gli occidentali vogliono voltare pagina e perché puntano sull’evoluzione democratica del mondo arabo. Cinesi e russi rifiutano che venga creato un nuovo precedente per un intervento in aiuto di un popolo contro una dittatura. I paesi arabi sostengono gli insorti, perché non possono farne a meno di fronte ai loro popoli, e poi vogliono isolare l’Iran, di cui Assad è un alleato essenziale. Il regime è estremaente indebolito, ma gli occidentali non vogliono intervenire in una regione così sensibile, e comunque senza l’avallo dell’ONU al qaule Russia e Cina oppongono il veto. Lo stallo diplomatico è altrettanto profondo di quello interno alla Syria. Il massacro dei syriani continua, nessuno vuole fare il primo passo perché tutti sono giustificati a non far nulla. Questa guerra rischia veramente di destabilizzare tutta la regione, di trasformare il conflitto tra sciiti e sunniti in una guerra tra i regimi syriano, iraqeno e iraniano da una parte e dall’altrai paesi arabi e la Turchia. Lo stallo è tragico e spaventoso.


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vendredi 30 mars 2012

Tragique surplace en Syrie
de Bernard Guetta

C’est une impasse et elle est aussi dangereuse qu’épouvantable. On en est à près de dix mille morts recensés en Syrie. Le pain y devient difficile à trouver. Les pays limitrophes accueillent déjà quelques 40 000 réfugiés dont le nombre grandit chaque jour de plus en plus vite. A l’intérieur même du pays, 200 000 personnes ont été déplacées par les violences. La Ligue arabe était réunie hier à Bagdad. Les « amis de la Syrie », autrement dit les pays qui soutiennent l’opposition et appellent Bachar al-Assad à se retirer, se retrouvent dimanche à Istanbul après un premier rendez-vous infructueux à Tunis. Les massacres  continuent, le monde s’agite comme rarement et…

Et rien, absolument rien ne bouge. C’est une impasse parce que l’insurrection n’a pas les moyens militaires de l’emporter et que ce régime ne parvient pour autant pas à faire cesser les manifestations et, maintenant, les coups de main qui se multiplient contre ses officiers et ses bâtiments officiels. Sur le terrain, le face-à-face dure entre Syriens et, sur le front diplomatique, tout est bloqué car le monde est plus que jamais divisé par cette crise.

Officiellement, tout le monde soutient le plan de paix proposé par l’ancien secrétaire-général de l’Onu, Kofi Annan. La Ligue arabe est pour et réclame son application immédiate. Les Occidentaux y sont également favorables. La Chine et la Russie l’appuient. Le régime syrien lui-même a accepté ce plan en six points qui prévoit l’arrêt de toute violence, la libération des prisonniers et l’ouverture d’un dialogue politiques entre le pouvoir et les insurgés. C’est l’unanimité mais Bachar al-Assad conditionne la mise en œuvre de ces six points à ce qu’il appelle l’arrêt des opérations terroristes soutenues de l’étranger. Les Occidentaux ne croient pas une seule seconde à sa sincérité et la Chine et la Russie ne soutiennent Kofi Annan que parce que son plan est inapplicable sans que Bachar al-Assad, provisoirement au moins, ne se maintienne au pouvoir.  

Sur le fond, les positions sont inchangées. Les Occidentaux veulent tourner la page de cette dictature car ils tablent sur le changement et l’évolution démocratique du monde arabe. Chinois et Russes refusent de laisser se créer un nouveau précédent d’intervention de l’Onu en faveur d’un peuple en lutte contre une dictature. Les pays arabes, Arabie saoudite et Qatar en tête, soutiennent les insurgés parce qu’ils ne pourraient pas faire autrement vis-à-vis de leurs peuples et qu’ils souhaitent isoler l’Iran dont Bachar al-Assad est un allié essentiel. Ce régime est profondément fragilisé mais les Occidentaux ne voulant pas intervenir dans une région aussi volatile, en tout cas pas sans l’aval de l’Onu auquel la Chine et la Russie s’opposent, l’impasse diplomatique est aussi profonde que l’impasse intérieure.

Le massacre des Syriens va continuer et, personne ne voulant reculer parce que tout le monde a les moyens de ne pas le faire, cette guerre risque maintenant de déstabiliser toute la région et de tourner au conflit entre chiites et sunnites, entre les régimes syrien, irakien et iranien d’un côté et, de l’autre, les pays arabes et la Turquie. L’impasse est aussi tragique que dangereuse.

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