notiziegeopolitiche - dic 18th, 2014 - A distanza di quasi due anni dell’uccisione del leader della sinistra tunisina Chokri Belaid, morto il 6 febbraio 2013, e del deputato Mohamed Brahmi, morto 25 luglio 2013, è stato diffuso un video in cui Abou Bakr Hakim e altri due sedicenti leader dell’Isis in Tunisia hanno dichiarato la loro responsabilità nell’assassinio dei due esponenti politici. Non è ancora chiaro se il video, della durata di 7 minuti, è ritenuto autentico dalle autorità: Abou Bakr Hakim, che è seguito dall’intelligence, era in carcere in Francia fino a poco prima dell’omicidio di Brahmi, mentre si riteneva che Belaid fosse stato ucciso stato ucciso da Kamal Gadgadi, morto a Tunisi in seguito ad un conflitto a fuoco con gli agenti di sicurezza. Nel video i tre, Abou Mosaab, Abou Mokatel (Hakim) e Abou Mohamed si definiscono “membri della jihad in Iraq e in Siria” e minacciano di compiere alter uccisioni in Tunisia, dove vorrebbero importare l’Isis come in Libia e in Algeria. Hanno quindi avvertito la popolazione di non partecipare alle elezioni di ballottaggio per la presidenza fra Moncef Marzouki e Beji Caid Essebesi, previste per domenica prossima. |
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Boubaker Al-Hakim reconnait l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi C'est une vidéo exclusive de Tunisie-Secret qui a révélé dès 2013 et plusieurs fois réitéré depuis que Boubaker Al-Hakim est l’assassin de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Maintenant qu’il est à l’abri en Irak, ce psychopathe vient de le revendiquer dans un message vidéo. TS a aussi révélé le 7 décembre dernier qu’Abou Iyadh et Boubaker Al-Hakim s’apprêtaient à déserter la Libye pour l’Irak, en bateau et via la Crète. Comme nous l’avons indiqué dans notre article du 7 décembre dernier, « Abou Iyadh s’apprête à fuir la Libye pour l’Irak », en précisant que cette désertion se fera par bateau et via la Crète où un jet privé qatari les attend et que Seifallah Ben Hassine est accompagné de son fidèle chien Boubaker Al-Hakim ainsi que de quatre autres terroristes, les anciens membres d’Al-Qaïda puis d’Ansar al-charia sont désormais en Irak, au service de Daesh et de leur calife autoproclamé, Abou-Bakr al-Baghdadi. Décryptage du message vidéo Quatre terroristes tunisiens apparaissent dans cette vidéo postée hier, 16 décembre 2014 et supprimée cinq heures après (TS a pu la sauvegarder sur son propre serveur). Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, n’apparait pas parce qu’il veut garder le mystère sur le pays où il se trouve et qu’il n’aimerait pas que ses fidèles le considèrent comme un déserteur. Il laisse croire qu’il se trouve toujours sur le front tuniso-libyen alors qu’il est depuis une semaine en Irak. Sur les quatre terroristes, nous avons pu identifier deux : Boubaker al-Hakim, l’assassin de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, et celui qui se fait appeler « Abou-Moussaâb » et dont nous avons retrouvé la photo en compagnie d’Abou Iyadh à l’époque où l’activisme de ses dangereux terroristes était toléré par la police tunisienne et soutenu par la troïka au nom des "acquis de la révolution", de la démocratie et de la liberté d'expression ! Le contenu et le ton de leurs discours hystériques indiquent clairement qu’ils sont aux abois et que, traqués par les forces loyalistes du général Hafter, discrètement soutenues par des forces spéciales algériennes et françaises, ils ont été obligés de quitter la Libye (Derna) pour l’Irak où ils seront plus en sécurité, ce pays étant devenu ce que l'Afghanistan fut il y a quelques années. Boubaker al-Hakim, un franco-tunisien ancien d’Al-Qaïda, déclare sa flamme pour le calife autoproclamé de Daesh, Abou-Bakr al-Baghdadi, et il invite ses « frères » tunisiens à prêter allégeance à son nouveau maître. Il suit en cela l’exemple de Seifallah Ben Hassine, dont l’organisation terroriste Ansar al-charia s’est déjà mise au service de Daesh après avoir auparavant prêtée allégeance à Al-Qaida. Résumé et transcription du message vidéo Le premier à prendre la parole, barbu et trapu, est le psychopathe Boubaker al-Hakim, qui se fait appeler « Abou-Moukaatel ». Ce chien fidèle de Seifallah Ben Hassine annonce d’emblée que son message s’adresse aux « Tawaghit » de Tunisie, un mot que Moncef Marzouki a employé à l’égard de Béji Caïd Essebsi et qui signifie à la fois « tyran » et « apostat » dans la terminologie salafiste-terroriste. « Je m’adresse à eux pour leur dire que oui, c’est nous qui avons effectivement tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ; et avec l’aide de Dieu, nous reviendrons pour hisser l’étendard d’Allah Akbar et Mohamed est son prophète », a-t-il aboyé. Le second psychopathe à intervenir se fait appeler « Abou-Moussaâb », que nous avons identifié par le visage puisque nous avons retrouvé sa photo avec Abou Iyadh (voir ci-dessous) à l’époque où la troïka et la police tunisienne fermaient les yeux sur l’activisme de ses dangereux terroristes. Abou-Mousaâb s’adresse aux Tunisiens pour les appeler à ne pas participer aux élections et à s’engager plutôt dans le djihad. «Qu’attendez-vous pour prendre les armes et combattre les ennemis de la religion » a-t-il lancé. Il a ajouté que « La charia gouverne déjà l’Irak et la Syrie et elle gouvernera bientôt la Tunisie ». Le troisième psychopathe à s’adresser aux Tunisiens se fait appeler « Abou Mohamed al-Tounsi ». TS n'a pour le moment pas réussi à l’identifier. Il cite plusieurs sources nauséabondes, notamment Ibn Taymiyya, pour interpeller les Tunisiens, « Pourquoi ne vous réveillez-vous pas ? Des femmes se sont engagées dans le djihad alors que vous restez inerte… L’Etat islamique s’étend sur la Libye et l’Algérie, et vous le verrez en Tunisie…Je le jure sur Allah que nous allons revenir avec les explosifs et les kalachnikovs pour vous détruire, trancher vos gorges et boire de votre sang… » C’est à Boubaker Al-Hakim de reprendre la parole pour jurer que « Nous affronterons les Tunisiens connus pour leur lâcheté…Nous appelons nos frères à prendre les armes et à s’engager dans le djihad en rejoignant les combattants à Chaambi, avec lesquels j’ai vécu. J’appelle mes frères en Tunisie en général et dans les montagnes en particulier pour qu’ils suivent l’exemple de leurs frères en Libye, en Algérie, en Arabie Saoudite, au Yémen, au Sinaï, qui ont tous prêté allégeance à l’émir des croyants. J’espère de mes frères Tunisiens qu’ils ne seront pas les derniers à prêter allégeance à l’Etat islamique (Daesh). Je les appelle à suivre l’exemple de mes frères Kamel Ghadghadhi, Lotfi Zine, Touhami, Adel Saïdi. Je les appelle pour qu’ils fassent renaître la Sunna (tradition) de l’assassinat. Oui, c’est nous qui avons assassiné Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et inchallah nous reviendrons pour assassiner beaucoup d’entre vous. Je le jure que vous ne vivrez jamais en paix tant que la Tunisie ne sera pas gouvernée par l’islam. Cheikh Abou-Bakr al-Baghdadi, qu’Allah le préserve, et cheikh Abou-Mohamed Adnani (porte-parole de Daesh), ont récemment évoqué la Tunisie. Sachez donc que l’Etat islamique va arriver en Tunisie inchallah et nous détruirons cet étendard que les descendants de Charles de Gaulle et de Napoléon ont levé pour lui substituer celui d’Allah Akbar et Mohamed est son prophète ». Qui est Boubaker al-Hakim ? L’assassin de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi a une longue carrière de terroriste derrière lui. Français de parents tunisiens, il a vécu toute son enfance dans le XIXe arrondissement de Paris. En compagnie de son jeune frère, il a fait le djihad en Irak et il a été arrêté et condamné en France en 2005. Il y avait déjà contre lui un mandat d’amené émis par la police de Ben Ali via Interpol. Né à Paris le 1er août 1983, de parents tunisiens, Boubaker al-Hakim est un terroriste notoire dont le gouvernement tunisien avait demandé l’extradition par le biais d’Interpol (6 mai 2001). Les services tunisiens l’ont repéré par rapport à son gourou, un certain Farid Benyettou, chef du « groupe des Buttes-Chaumont » et membre d’Ennahda. Il a été mis en examen et écroué à Paris en janvier 2005, parce qu’il était considéré par les enquêteurs comme le chef spirituel et recruteur du groupe de jeune parisiens qui cherchaient à rejoindre le djihad en Irak. Le 4 juin 2005, Boubaker al-Hakim - dont le frère Radwan, 19 ans, a été tué en juillet 2004 en Irak -, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" par le juge de la section anti-terroriste du Parquet de Paris, Jean-François Ricard. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt par un juge des libertés et de la détention (JLD), conformément aux réquisitions du parquet. C'est grâce au gouvernement syrien que ce terroriste a été livré à la France en 2005, lorsque ce pays combattait le terrorisme islamiste! En 2008, il a été condamné à 8 ans de prison ferme. Il n’en a fait que quatre, puisqu’il a été relâché en décembre 2012. La France voulait se débarrasser de sa racaille islamiste Comme d'autres pays européens, la France a profité de la « révolution du jasmin » pour se débarrasser de sa racaille islamo-terroriste. C'est aussi le cas de la Belgique avec Tarek Maaroufi, qui purgeait une peine de dix ans, par pour avoir participé à l’assassinat du Commandant Massoud mais pour avoir fomenté un attentat contre le marché de Noël à Strasbourg, et de Walid Bannani. Deux semaines après la libération de Boubaker al-Hakim, ce dernier est rentré en Tunisie et a été accueilli en héro ! Moins de deux mois après son retour, il a préparé et exécuté l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février 2013 ! Depuis cette date, on a entendu maintes fois le ministre de l'Intérieur ou d'autres proches du gouvernement dire que la révélation des identités des tueurs est imminente. Le mercenaire No 1 du Qatar Moncef Marzouki lui-même l'a dit. Cette comédie a duré six mois avant que l'opinion publique découvre les noms des terroristes mais jamais celui du ou des commanditaires ! Sous la pression des événements en Egypte, les imposteurs au pouvoir ont décidé en juillet 2013 de rendre publique la liste des terroristes. Le domicile de Boubaker al-Hakim situé à la cité Al-Ghazala (celui de sa tante en réalité) a même été mis sous surveillance. C'est cette "provocation" qui a déterminé Boubaker al-Hakim à tuer une seconde fois. Le 25 juillet, Lotfi Ben Jeddou devait, enfin, rendre publique les noms des terroristes. Avec ses complices Kamel Gadhgadhi et Lotfi Zine, Boubaker al-Hakim a choisi le même jour (25 juillet 2013) pour se venger de ses ex-protecteurs au sein de l’Intérieur et de les mettre dans l'embarras, en assassinant Mohamed Brahmi. En fin de journée, un témoin oculaire à Tataouine a vu Boubaker al-Hakim, Lotfi Zine et une troisième personne à bord d'un véhicule Nissan tout terrain qui les a pris en Libye, où ils ont rejoint Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, et la branche libyenne d'Al-Qaïda que dirige Abdelhakim Belhadj. Craignant de se faire tuer, ces rats qui appellent au martyr ont déserté la semaine dernière la Libye pour se réfugier en Irak. Ce que Libération disait de Boubaker al-Hakim C’est un extrait de l’article de Patricia Tourancheau, titré « Destination fatale » et publié dans Libération le 22 février 2005 : « Le 11 juin 2004, la Direction de la surveillance du territoire (DST) retrouve la trace des frères El-Hakim... en Irak par un SMS adressé à un activiste de la mosquée Iqra de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) : «Le groupe est bien arrivé. Je vous contacterai si j'ai besoin d'aide.» Depuis la reprise de l'Intifada dans les territoires palestiniens, les policiers avaient noté une radicalisation des esprits dans le XIXe arrondissement de Paris et quand l'intervention militaire américaine en Irak rallie, le 29 mars 2003, 100 000 manifestants à Paris, les Renseignements généraux repèrent «un groupe de jeunes du XIXe très engagés et virulents… " « Ils remarquent particulièrement les frères El-Hakim en djellaba et keffieh, sans savoir que l'aîné Boubakeur étudie dans un institut islamique en Syrie et que le cadet Redouane va lui emboîter le pas. Puis, ils les perdent de vue. Le SMS leur apporte la preuve que des jihadistes français se trouvent en Irak. Bientôt, la DST apprend que Redouane el-Hakim, 19 ans, a été tué le 17 juillet 2004 lors de combats à Fallouja, bombardé par les Américains. A la même époque, son frère Boubakeur, 23 ans, se fait attraper à la frontière syro-irakienne, sans passeport. » « Dans une petite cité tranquille du bassin de la Villette, leur sœur aînée Khadija entrouvre sa porte, rajuste son foulard et, debout dans l'encoignure, déverse sa colère contre les médias, la DST, les autorités françaises. Elle s'emporte contre les versions officielles : «Redouane n'est pas parti en Irak, mais en Turquie au printemps 2004 pour acheter des vêtements.»… C'est dans ce coin du XIXe que la mère, les trois fils et deux filles El-Hakim sont arrivés en 1998 «tous habillés à l'européenne». Après la faillite de son échoppe de restauration rapide à Saint-Denis, Redouane plus versé dans la boxe que dans les affaires, a vendu des vêtements sur les marchés avec son frère aîné. De Boubakeur en détention en Syrie depuis huit mois, Khadija dit que c'est «parce qu'il avait perdu ses papiers». Leur mère, partie à Damas débloquer la situation, a retrouvé son passeport avec son visa, les a apportés à l'ambassade de France qui «ne fait rien pour récupérer mon frère», s'insurge Khadija… » « Quand la guerre éclate en Irak en mars 2003, «le Croissant rouge (organisation humanitaire, ndlr) à Damas explique aux étudiants que les Irakiens ont besoin d'aide : plusieurs jeunes dont Boubakeur y sont allés pour porter secours, pas pour combattre», raconte-t-elle. Au Grand Hôtel de Bagdad, les passeports de ces petits soldats de «l'humanitaire» auraient été «réquisitionnés». Et Boubakeur interpellé une première fois sans papiers à la frontière sur le chemin de Damas, a été renvoyé en France. Après ce retour forcé à Paris, il se marie, travaille sur les marchés «pour payer son billet d'avion 600 euros et ses études qu'il a laissées en suspens à Damas car la bourse ne suffit pas». Boubakeur el-Hakim repart au printemps 2004, avant l'accouchement de sa femme qui doit le rejoindre. Il est intercepté en partance pour la nouvelle terre de jihad. Toujours plantée sur le pas de sa porte, Khadija jure le contraire, avec aplomb : «Ce n'est pas pour le jihad que mes deux frères sont allés là-bas.» Quand on évoque l'intégrisme ou le salafisme, elle tranche : «ça n'existe pas. Il y a une religion, l'islam et un livre, le Coran, c'est tout. Des têtes d’Ennahdha et de l'Intérieur devraient tomber On rappellera d'abord que Kamel Gadhgadhi, que Boubaker al-Hakim cite comme un exemple à suivre, a égorgé de ses propres mains (selon les aveux de Mohamed Habib Amri) le lieutenant Nizar Mkachar, lors de la tuerie de djebel Chaâmbi où huit autres soldats ont été lâchement exécutés. Originaire du gouvernorat de Jendouba, né en 1979, Kamel Gadghadhi a été abattu le 4 février 2014 à Raoued, avec six autres terroristes. Plusieurs intégristes ont assisté à son enterrement à Jendouba, en honorant sa mémoire de "martyr", sans être inquiétés par les services de renseignement et encore moins par la police ! Parce que Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh a bénéficié du laxisme et même de la protection de certains Nahdaoui pour quitter en toute impunité la Tunisie vers la Libye, la troïka et plus particulièrement sa composante islamiste va devoir rendre des comptes. Des traîtres au sein du ministère de l’Intérieur, également. La famille de Mohamed Brahmi assassiné le 25 juillet 2013 vient d’ailleurs aujourd’hui même de porter plainte contre 9 personnes. Il s’agit d’Ali Laârayedh, qui faisait office de chef du gouvernement au moment des faits, de Wahid Toujani, directeur général de la Sûreté, de Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, de Mehrez Zouari, directeur des service spéciaux, de Mustapha Ben Amor, directeur de la Sûreté publique, d’Adel Arfaoui, directeur central du Terrorisme, de Mohamed Lajmi, directeur du district de l’Ariana , et d’Abdel Karim Laâbidi, commissaire de l’Aéroport de Tunis à l'époque des faits. Un document des services de sécurité algérienne indique que plusieurs cadres du ministère de l’Intérieur sont d’une façon ou d’une autre impliqués dans l’assassinat de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd. La plainte de la famille de Mohamed Brahmi se fonde donc sur l’information selon laquelle les autorités tunisiennes ont été mises au courant de la projection de l’assassinat.
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