Paris soutient les habitants de Bilin, appelle Israël à libérer les arrêtés
   

 PARIS, 19 fév 2010 (AFP) - La France exprime sa "solidarité" aux habitants du village de Bilin, en Cisjordanie, près duquel passe le mur de séparation, et appelle Israël à respecter "leur droit de manifester pacifiquement", a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères.

 "Nous appelons Israël à respecter le droit de manifester  pacifiquement et à libérer les responsables palestiniens de la  campagne de Bilin qui ont été récemment arrêtés", a dit au cours  d'un point de presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, en réponse à une question sur cette  manifestation.

 Deux mille manifestants se sont rassemblés vendredi près du  village pour marquer cinq années de protestations, dans cette  localité, contre la construction par Israël du mur de séparation.

 "La France a toujours manifesté sa solidarité avec les habitants  de ce village et ceux qui les soutiennent dans leur combat pacifique  pour faire respecter leurs droits. Le choix de la non violence est  la seule manière possible de progresser vers la paix", a jugé le porte-parole.

 La répression s'est intensifiée depuis le début de l'année à  Bilin, situé à 10 km à l'ouest de Ramallah. En six semaines, une  quarantaine de Palestiniens et une demi-douzaine d'étrangers  sympathisants de la cause palestinienne ont été interpellés.

  "S'agissant du mur de séparation, notre position n'a pas  changé", a souligné le porte-parole français. Conformément à la  "position constante" de l'Union européenne, "nous appelons Israël à  démanteler les portions de la barrière construite à l'intérieur de  la Cisjordanie", a-t-il ajouté.

  M. Valero a salué cependant comme un pas positif le début des  travaux pour modifier le tracé controversé d'un segment, près du  village, à la suite d'un arrêt de 2007 de la Cour suprême  israélienne qui avait reconnu que l'ouvrage portait fortement  préjudice aux villageois.

  Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", cette  barrière, qui doit s'étendre à terme sur plus de 650 km, est  qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens.

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